Pour lancer son plan de développement de la vie associative, le Premier Ministre s’est rendu aux Grands Voisins le 9 novembre, en compagnie de Nicolas Hulot, Christophe Itier et Jean-Michel Blanquer. En qualifiant la loi 1901 « d’une des plus grandes lois libérales de notre pays », Édouard Philippe s’est montré un brin provocateur… Tout en rassurant les acteurs associatifs présents sur « l’impact social et économique considérable » de leurs structures, le chef du Gouvernement n’a pas vraiment fourni de clé pour sortir des difficultés.

En matière budgétaire, il a néanmoins annoncé 25 millions d’euros, qui seront versés au fonds de développement de la vie associative pour aider les associations de moins de 10 salariés.

L’accélérateur d’innovation sociale a été présenté comme un moyen de diffuser des bonnes pratiques, « pas si simple quand les innovations sont souvent liées à un individu » a-t-il commenté. Une dizaine d’entreprises « à très fort potentiel » vont être sélectionnées dans ce cadre. Le compte d’engagement citoyen va, dès janvier 2018, donner des droits à formation aux bénévoles des associations.

Le Premier Ministre souhaite maintenant « un processus de travail participatif avec les acteurs de l’ESS » pour développer la stratégie de développement de la vie associative et poursuivre et amplifier la démarche du conseil supérieur. Une annonce pour finir en faveur de l’engagement associatif : une semaine nationale de l’engagement, autour du 1er juillet. Edouard Philippe confie une mission à Christophe Itier et Mounir Mahjoubi pour développer de nouveaux usages en matière d’engagement, à partir des plateformes numériques.

A la manière d’Emmanuel Macron et de ses références littéraires, Edouard Philippe concluait son intervention par une célèbre phrase de Léon Bourgeois sur l’association, « apprentissage de la vie sociale (…), image réduite de la grande société humaine ». Une vision éloignée des joint ventures sociales et autres contrats à impact social…