LES PLUS LUS
Publicité

Audrey Pulvar, Nagui, Sophie Marceau... L'appel des personnalités pour des cantines bio et locales

EXCLUSIF - Audrey Pulvar, présidente de la Fondation 
pour la nature et l’homme, et 26 autres personnalités réclament la mise en place d'un bonus cantine bio et locale.

Rédaction JDD , Mis à jour le
Audrey Pulvar, Nagui, Sophie Marceau et d'autres personnalités réclament plus de cantines bio et locales.
Audrey Pulvar, Nagui, Sophie Marceau et d'autres personnalités réclament plus de cantines bio et locales. © Montage Reuters/Sipa

"Donnons un bonus pour des cantines bio et locales", c'est le message de la tribune signée dans Le Journal du Dimanche par Audrey Pulvar, présidente de la Fondation 
pour la nature et l’homme, et 26 autres personnalités*, parmi lesquelles Yann Arthus-Bertrand, président de la fondation GoodPlanet, Nagui ou encore Sophie Marceau. "La transition vers une alimentation saine a beau être plébiscitée par de plus en plus de restaurateurs, producteurs, associations et convives, beaucoup de structures ne sont pas prêtes pour intégrer les nouvelles directives", déplorent-ils.

"Les informations vérifiées à propos de la présence de résidus de pesticides et autres additifs à risque pour la santé dans notre alimentation et l'explosion de maladies chroniques nous alertent sur le contenu de nos assiettes et de celles de nos enfants.

Publicité

De nombreux responsables de ­restaurants scolaires l'ont bien compris. Alors que la loi agriculture et alimentation devrait enfin acter l'introduction de 50% d'alimentation de qualité, labellisée et locale, dont 20% de produits bio en restauration collective publique d'ici à 2022, des initiatives essaiment en France : réduction du gaspillage, rééquilibrage en faveur des protéines végétales, introduction de produits bio et équitables…

La suite après cette publicité
"

Demander aux familles de payer davantage n'est pas souhaitable

"

Toutes ces avancées sont à mettre au crédit de services de restauration engagés, de directions d'établissements innovantes et d'élus concernés. Mais la généralisation de leurs actions est limitée par le manque de moyens. Alors, profitons de cette nouvelle obligation légale de 20% de bio dans les cantines pour accélérer! Car le volontarisme de quelques-uns, aussi nécessaire qu'il soit, ne suffira pas. Pour preuve, seuls 3,6% des produits servis dans les cantines sont bio, alors que 9 parents sur 10 souhaitent qu'il y en ait davantage.

La suite après cette publicité
cantine2

Visuel de la campagne en faveur des cantines bio et locales.

(Letsbio)

La transition vers une alimentation saine a beau être plébiscitée par de plus en plus de restaurateurs, producteurs, associations et convives, beaucoup de structures ne sont pas prêtes pour intégrer les nouvelles directives. Les aménagements techniques et matériels ainsi que la formation des professionnels nécessitent des moyens pour être relevés avec succès.

En ce qui concerne l'école, demander aux familles de payer davantage n'est pas souhaitable : la restauration scolaire doit rester accessible et servir un déjeuner sain à des enfants dont c'est parfois le seul repas équilibré de la journée. La cantine est parfois trop chère pour certaines familles, alors qu'elle doit jouer son rôle dans les politiques de santé publique et de lutte contre la pauvreté.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
"

Nous voulons encourager l'installation d'agriculteurs respectueux de l'environnement

"

Nous qui voulons soutenir et accompagner la transition vers une alimentation durable appelons à la mise en place d'un bonus cantine bio et locale. Nous voulons accélérer la sensibilisation des enfants au goût et à l'environnement, à la diversité alimentaire et à la connaissance des produits, pour consommer mieux et gaspiller moins. Mais nous voulons aussi encourager l'installation d'agriculteurs respectueux de l'environnement, des animaux et de notre santé, en leur offrant des débouchés équitables et rémunérateurs : avec 8,2 millions de jeunes qui déjeunent à la cantine, la restauration collective offre une opportunité inégalée d'accélérer la transition agricole!

Versé sur trois ans, ce bonus cantine bio et locale serait alloué par les pouvoirs publics aux structures souhaitant changer de pratiques. Ce bonus permettrait ainsi de développer et d'inscrire leur projet alimentaire dans la durée : former les cuisiniers à la préparation des aliments sources de protéines végétales et animales de qualité ou des acheteurs publics à l'achat local et équitable, créer localement une légumerie, une conserverie, ou encore soutenir les dépenses supplémentaires d'approvisionnement… Tout cela a un coût, à amortir au bout de quelques années.

Notre système alimentaire est source de nombreux coûts environnementaux cachés qui alourdissent les dépenses publiques : dépollution des sols et des eaux, collecte et traitement des déchets… Le bonus cantine bio et locale, estimé à 164 millions d'euros par an pour le secteur scolaire, et à 330 millions en incluant le secteur médico-social si l'ensemble des établissements y font appel, représente un investissement urgent et efficace pour contrebalancer ces coûts cachés. Équivalent à 20 euros par an et par enfant, ce bonus est tout à fait justifié et légitime : la santé de nos enfants le vaut bien!"

* Julie Andrieu, critique gastronomique, Yann Arthus-Bertrand, président de la fondation GoodPlanet, Yacine Ait Kaci, dessinateur, Léopoldine Charbonneaux, directrice de CIWF France, Hugo Desnoyer, artisan boucher, Cyril Dion, réalisateur, Marc Dufumier, agronome, Dominique Larue, président de l'UNCPIE, Éric Lepêcheur, président du réseau Restau'Co, Véronique Fayet, présidente du Secours catholique, Jean-Luc Fessard, président de Bon pour le climat, Pierre-Henri Gouyon, écologue, Frah, chanteur des Shakaponk, Freddy Le Saux, directeur de Terre de liens, Laurent Mariotte, chroniqueur culinaire, Gérard Michaut, président de l'Agence Bio, Nagui, animateur, Sophie Marceau, actrice, Serge Orru, ex-directeur général du WWF France, Isabelle Parmentier, présidente de l'Association française des diététiciens nutritionnistes, Corine Pelluchon, philosophe, Julie Potier, directrice générale de Bioconsom'Acteurs, Guillaume Riou, président de la Fédération nationale agriculture biologique (FNAB), Jean-Christophe Robert, cofondateur de Filière paysanne, Julie Stoll, déléguée générale de Commerce équitable France, François Veillerette, directeur et porte-parole de Générations futures.

Retrouvez ici le site de la campagne.

Contenus sponsorisés

Sur le même sujet
Publicité