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Perturbateurs endocriniens et contenants en plastique : Audition de Générations Futures par l’Assemblée nationale

Avis et recommandations de Générations Futures sur les perturbateurs endocriniens présents dans les contenants en plastique alimentaires, les cosmétiques et les produits pharmaceutiques.

Le 14 mai dernier, nous étions reçu aux côtés de l’association WECF, à l’Assemblée nationale, par les représentants de la mission d’information commune sur les perturbateurs endocriniens présents dans les contenants en plastique.

Après avoir dresser un bilan de nos actions, publications des rapports EXPPERT, ToxSeek, Menus toxiques, ainsi que de notre brochure d’information sur les perturbateurs endocriniens, nous avons rappelé les dangers que présentent l’omniprésence et la généralisation des plastiques dans notre quotidien. 8,3 milliards de tonnes de plastiques ont été produites depuis la seconde moitié du XXe siècle, le recyclage des plastiques dans le monde reste très disparate et très faible et 8 millions de tonnes de plastiques terminent leur course dans les océans chaque année. Une fois dans les océans, ces derniers se décomposent sous la forme de microplastiques qui continuent à se fragmenter pour atteindre une taille nanoparticulaire. L’étendue de cette contamination est aujourd’hui totalement inconnue.

Le plastique est présent partout, dans l’air que nous respirons, l’eau que nous buvons, les aliments que nous ingérons, sans oublier les cosmétiques, les médicaments, les textiles et objets du quotidien. Mais rappelons que l’alimentation constitue l’une des principales sources de contamination aux substances perturbatrices endocriniennes. Alors que l’on pense plus immédiatement aux microbilles de plastiques ingérées lors de notre consommation de poissons, fruits de mer, eau, nous ne pensons pas à la contamination de nos aliments par les emballages, les contenants plastiques, surtout lorsque ceux-ci sont chauffés.

Il convient de trouver des solutions pour stopper la pollution à sa source. D’une manière générale, au-delà des initiatives citoyennes fortes qui se développent, une réelle volonté politique et un changement radical de modèle de production et de consommation s’imposent. Une meilleure gestion des déchets plastiques et des systèmes de recyclage dans les régions du monde où il n’en existe pas doivent être développés.

Enfin, les industriels ont une large responsabilité dans la pollution à la fois mécanique engendrée par la généralisation du plastique dans les objets du quotidien, et chimique, par la présence de substances dangereuses, persistantes, perturbatrices endocriniennes, dans certains des plastiques qu’ils fabriquent. À ce titre et dès lors que la présence de substances controversées, voire dangereuses peuvent entrer dans la composition de certains plastiques, il est du devoir des fabricants de les substituer ou de les retirer immédiatement de leurs produits. Il conviendrait de donner un caractère obligatoire à la substitution des produits persistants, bioaccumulables et toxiques. Des mesures coercitives doivent être prises par les Etats. De plus, afin de permettre l’accès des consommateurs à l’information sur le contenu des plastiques, les industriels devraient avoir l’obligation de révéler la composition exacte des plastiques qu’ils produisent. Enfin, les produits d’importation devront être soumis à ces mêmes réglementations.

Pour connaître en détail les réponses de Générations Futures à l’audition, cliquez sur le lien ci-dessous.

 

 

 

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