Le patrimoine des ménages en léger recul

Pour la première fois depuis 2008, le patrimoine des ménages a légèrement reculé dans les 53 plus grands pays du monde. La mauvaise performance des marchés financiers n’est pas étrangère à cette tendance.

Le patrimoine mondial a ainsi baissé de 0,1 % à 253 000 G$. Mesuré par l’assureur Allianz, ce patrimoine inclut les dépôts bancaires, l’épargne-retraite et les placements sur les marchés financiers, mais exclut les biens immobiliers.

« L’année 2018 est l’annus horribilis de l’épargne mondiale », estime Ludovic Subran, le directeur de la Recherche économique du groupe Allianz, en entrevue à Les Echos. Entre conflit commercial sino-américain et saga du Brexit d’un côté, et le resserrement des conditions monétaires et la normalisation annoncée de la politique monétaire de l’autre, les cours mondiaux des actions ont baissé d’environ 12 % l’an dernier. Ce qui a eu des répercussions directes sur le patrimoine financier des ménages. »

C’est en Chine que les actifs se sont le plus contractés (-3,4 %), suivie du Japon (-1,2 %). Dans l’ensemble, le patrimoine a davantage reculé dans les pays émergents (-0,4 %) que dans les pays développés (-0,1 %).

La mauvaise performance des marchés financiers a fait fondre de 4 396 G$ le patrimoine des ménages. Par contre, 3 956 G$ d’argent neuf ont été épargnés, un record.

Cette épargne supplémentaire a surtout été dynamisée par les ménages américains (+46 % sur un an). La marge de manœuvre budgétaire dégagée par la réforme fiscale américaine a permis aux ménages d’investir davantage dans les valeurs mobilières.

« À la fin de 2018, les 10 % les plus riches de la planète détenaient environ 82 % des actifs financiers nets totaux », souligne finalement le rapport.