L’AMF offre ses conseils sur la COVID-19

Par La rédaction | 13 mars 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : oonal / istockphoto

L’Autorité des marchés financiers (AMF) a émis quelques conseils et mises en garde sur l’impact de la COVID-19 sur l’assurance voyage, le rendement des placements et les risques de fraude.

L’AMF recommande notamment aux gens qui ont déjà acheté un voyage et disposent d’une assurance voyage de contacter rapidement leur assureur, avant de partir, afin de vérifier s’ils sont bel et bien couverts en cas d’infection à la COVID-19. Les assurés devraient, par exemple, s’informer de la couverture des frais d’hospitalisation, de retour anticipé ou de séjour prolongé en raison de traitements ou de mise en quarantaine.

Par ailleurs, il est bon aussi de demander quelles sont les conditions pour obtenir un remboursement des frais si le voyage devait être annulé. L’AMF rappelle que ce sont les assureurs qui ont la prérogative de déterminer les critères encadrant l’indemnisation d’une annulation de voyage en raison d’un problème dans le pays de destination. 

En général, ils se basent sur les avis émis par Conseils aux voyageurs et avertissements du gouvernement fédéral. Lorsque ce site émet une alerte de niveau 3 (éviter tout voyage non essentiel) ou 4 (éviter tout voyage), il est plus facile d’obtenir un remboursement des frais encourus. En ce moment, le site conseille d’éviter tout voyage en croisière. L’Italie et la Chine, par exemple, sont sous le coup d’une alerte de niveau 3, alors que l’Iran est frappée d’une alerte de niveau 4.

CEUX QUI PENSENT À PARTIR

Certains de vos clients font peut-être partie des quelques braves qui envisagent encore avec bonheur la perspective d’un voyage. Avant d’acheter le séjour, ils devraient impérativement vérifier si la COVID-19 est exclu de leur assurance voyage.

Si une couverture est offerte, mieux vaut demander plus de détail sur son ampleur et son fonctionnement et sur les changements qui pourraient survenir à cet égard entre le moment où le client achètera son voyage et la date de son départ ou de son retour. Par exemple, si un pays ne fait pas l’objet d’une alerte 3 ou 4 au moment de l’achat du séjour, mais que cette situation change avant le départ ou pendant le séjour, quel impact cela aura-t-il sur la couverture d’assurance?

Il faut aussi se rappeler qu’il est possible qu’une agence de voyage ou une compagnie aérienne offrent elles-mêmes des protections. 

S’INQUIÉTER DES FRAUDES PLUS QUE DES PLACEMENTS

Pour ce qui est de l’impact sur les rendements des placements, l’AMF se range à l’avis de bien des conseiller : mieux  vaut éviter les gestes de panique et les décisions hâtives. Il reste très ardu de prévoir les soubresauts des marchés boursiers. Par ailleurs, les pertes encourues dans plusieurs secteurs pourraient n’être que temporaires. L’AMF conseille donc de s’en tenir à son plan, surtout si les objectifs n’ont pas changé. 

Enfin, l’Autorité rappelle que certains fraudeurs pourraient profiter de la panique entourant la COVID-19 pour approcher des investisseurs. Ils pourraient par exemple leur proposer des investissements dans de soi-disant sociétés impliquées dans la prévention ou le traitement du virus. Rappelez à vos clients que des promesses de hauts rendements sans risques, surtout en cette période très volatile, ne sont pas crédibles. Des demandes insistantes pour investir rapidement devraient aussi alerter les gens au risque de fraude. 

FERMETURE D’UN BUREAU DU BSFI

Parlant de risque, le Bureau du surintendant des institutions financières (BSFI) a décidé de n’en prendre aucun. L’organisme a fermé son bureau d’Ottawa et retourné ses 360 employés à la maison, pendant que l’un d’entre eux subissait un test de dépistage de la COVID-19, rapporte le National Post. 

Un porte-parole a confirmé au quotidien qu’une personne employée du BSFI basée à Ottawa a été testée pour la COVID-19. « Le BSFI a décidé de faire preuve d’une grande prudence en demandant aux employés du bureau d’Ottawa de travailler de la maison temporairement. Les bureaux de Toronto, Vancouver et Montréal restent ouverts. »

Le BSFI reste donc opérationnel et continuera d’assumer sa mission.

La rédaction