Un tas de cryptomonnaies.
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« Nous demandons instamment aux pays de mettre en œuvre les normes récemment adoptées par le Groupe d’action financière (GAFI) sur les actifs virtuels et les fournisseurs associés » peut-on lire dans un communiqué conjoint publié après le sommet qui s’est tenu à Riyad le 22 et 23 février.

Les ministres des Finances et les banquiers centraux du G-20 s’intéressent particulièrement à la « travel rule » (règle de voyage) finalisée à l’été 2019. Cette règle controversée exige que les fournisseurs de services d’actifs virtuels, y compris les fournisseurs et les bourses de portefeuilles, partagent les informations des utilisateurs entre eux chaque fois que des fonds sont transférés, rapporte un article publié sur Coindesk.

Cette règle permettrait d’empêcher les terroristes et blanchisseurs d’argent d’utiliser les cryptomonnaies pour contourner les sanctions et contrôles.

Les recommandations du GAFI ne sont pas extrêmement contraignantes et laissent une certaine latitude aux autorités pour interpréter leurs normes selon le droit local. Toutefois les pays qui n’adoptent pas les recommandations ou qui en divergent trop sont inscrits sur une liste noire, ce qui pourrait les exclure du commerce mondial.

36 États membres du GAFI, dont les économies du G-20 ont déjà adopté la travel rule.

La Corée du Sud et Singapour ont adopté une législation obligeant les fournisseurs de services d’actifs virtuels à se conformer aux nouveaux cadres de lutte contre le blanchiment d’argent. L’Union européenne a adopté une directive qui oblige les bourses à s’enregistrer auprès des régulateurs locaux et à prouver leur conformité, est entrée en vigueur au début de l’année 2020.

Le communiqué a également demandé aux autorités locales d’aider le Conseil de stabilité financière (CSF), qui surveille la vulnérabilité du système financier mondial, à élaborer de nouvelles recommandations pour la réglementation mondiale des cryptomonnaies