Le succès relatif des fonds à gestion active

3 juillet 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Pot d'or d'où s'échappe un arc-en-ciel.
Photo : cmannphoto / iStock

Les fonds à gestion active ne seraient pas les mieux placés pour battre le rendement des fonds à gestion passive en période de crise, avance un spécialiste des fonds négociés en Bourse (FNB). 

Seulement 43 % des fonds à gestion active ont dépassé l’indice de référence de leur catégorie depuis le début de l’année, selon Morningstar.

Ce chiffre devrait ramener à la réalité ceux qui croient que ces fonds sont incontournables lors des crises financières, estime Ben Johnson, directeur de la recherche mondiale sur les fonds négociés en Bourse pour Morningstar.

« Quand vous regardez spécifiquement comment les fonds à gestion active – tant les fonds de sélection d’actions que les fonds d’obligations – se sont comportés pendant le pire de l’épisode que nous avons connu au premier trimestre, ce que vous avez vu est que, malgré de nombreuses affirmations contraires, ils n’ont pas nécessairement réussi aux investisseurs », affirme-t-il.

Ce spécialiste des FNB a comparé tous les fonds à gestion active américains avec les indices de leurs catégories respectives, entre le sommet de février et le pire de la baisse enregistrée en mars. Sa conclusion est que la moitié de ces fonds à gestion active ont mieux fait que leur indice.

UN « MYTHE DIGNE DU PÈRE NOËL »

Quant au revenu fixe, M. Johnson avance que seul un tiers des fonds obligataires à gestion active ont surpassé l’indice de leur catégorie pendant cette période de baisse des marchés.

Au total, le taux de réussite des fonds à gestion active à battre leurs indices respectifs s’élève à 44 % au premier trimestre et à 54 % au deuxième trimestre, indique Morningstar.

L’idée selon laquelle les gestionnaires privilégiant une approche active peuvent constamment mieux performer que les fonds à gestion passive dans des périodes de crise financière est aussi vraie que le père Noël, croit Ben Johnson. « C’est un mythe qui se perpétue », dit-il. De quoi relancer le débat.