Gare du Nord : la Ville de Paris dénonce le "passage en force" de l'Etat
Au lendemain de la délivrance du permis de construire pour le réaménagement de la grande gare parisienne par le préfet de la région Ile-de-France, le premier adjoint à la maire de Paris, Emmanuel Grégoire, a dénoncé un "incontestable déni de démocratie".
Le moins que l'on puisse dire, c'est que la Ville de Paris n'a pas apprécié le cadeau.
Le permis de construire pour le réaménagement de la Gare du Nord à Paris, délivré le 6 juillet par le préfet de la région Ile-de-France, Michel Cadot a scandalisé l'exécutif parisien et notamment le premier adjoint à la maire de Paris, Emmanuel Grégoire, qui a fustigé la décision du préfet Cadot - "incontestablement un déni de démocratie" - accusant l'Etat de "passer en force".
La Ville est opposée à ce projet qu'elle juge "totalement surdimensionné". "Ce n'est pas ou ce ne sera plus une gare, mais un centre commercial avec accessoirement une gare à l'intérieur, et on est au coeur de l'opposition qui caractérise notre relation avec l'Etat" sur le sujet, a expliqué le premier adjoint d'Anne Hidalgo.
"Il suffisait que le préfet ne délivre pas ce permis et que les parties fassent un recours gracieux, et on gagnait deux mois" pour discuter du projet, a-t-il encore affirmé, estimant que "c'est donc en conscience que la décision a été prise".
Emmanuel Grégoire lance un défi
Emmanuel Grégoire a en outre estimé que le calendrier de la rénovation, qui doit être achevée pour les Jeux Olympiques 2024, n'était "pas crédible et pas sérieux". "Je mets au défi Ceetrus (le maître d'ouvrage) de me prouver (que les délais sont crédibles, ndlr) en produisant les plannings de chantier, auxquels nous n'avons pas accès", a-t-il lancé.
La municipalité parisienne a indiqué qu'elle allait continuer à le faire "de manière politique et juridique", sans toutefois préciser quelle serait la "stratégie" adoptée en la matière.
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