La pandémie aiguise l’appétit pour l’or

Par La rédaction | 1 mai 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : zhazhin_sergey / istockphoto

L’or confirme son statut de valeur refuge, rapporte la publication Les Echos. Au premier trimestre, les fonds négociés en Bourse (FNB) adossés à ce métal précieux ont enregistré des flux records, selon le Conseil mondial de l’or.

Ces FNB ont drainé 298 tonnes d’or au 2e trimestre de 2020, soit sept fois plus qu’en 2019. Cependant, cela n’a pas entraîné une forte hausse de la demande, puisqu’au même moment les besoins dans la joaillerie se sont effondrés de 39 %, passant de 533,4 tonnes à 325,8 tonnes. Cela proviendrait en grande partie de la chute de consommation dans les deux principaux pays acheteurs de bijoux, soit l’Inde et la Chine, provoquée par les mesures de confinement.

La demande en or du côté des lingots et des pièces, des banques centrales et des institutions et même des hautes technologies a aussi diminué, bien que plus légèrement.

VALEUR EN HAUSSE

La valeur de l’or a augmenté de 9 % sur les marchés depuis le début de la pandémie. Elle avoisine présentement les 1 700 $US l’once (2 397 $CA). Il s’agit de son plus haut niveau depuis 2013. Ce métal profite notamment des baisses de taux massives, qui le rendent plus intéressant aux yeux des investisseurs que les obligations d’États, dont le rendement devient famélique. 

PRODUCTION PERTURBÉE

Par ailleurs, l’offre souffre elle aussi de la pandémie. Les mesures de confinement ont stoppé ou ralenti l’activité de plusieurs grandes mines, faisant reculer la production de 3 % au premier trimestre. Les avions de ligne cloués au sol ont également perturbé le transport, notamment entre l’Afrique du Sud et Londres.

Les banques centrales, elles, ont ralenti leur rythme d’achat d’or. Les achats nets au fil de la crise se sont élevés à 145 tonnes, en baisse de 8 % par rapport à 2019. Une baisse de 8 % a aussi été constatée dans la demande industrielle.

BONNES PERSPECTIVES

Ce rebond de l’or survient peu après qu’il ait dégringolé en même temps que les actions au début de la pandémie. À ce moment, les investisseurs avaient besoin de lever des liquidités rapidement pour répondre à des appels de marge ou pour absorber leurs pertes, expliquent Les Echos.

Les analystes se montrent toutefois optimistes quant aux perspectives à long terme de ce métal, puisque les plans de sauvetage de l’économie devraient obliger les banques centrales à laisser leurs taux très bas encore longtemps.

La rédaction