Une femme devant un ordinateur qui fait une vidéoconférence avec un homme d'affaires.
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Voilà six mois maintenant que la COVID-19 a pris place dans nos vies et nombre de conseillers ne sont pas encore retournés au bureau. Plus encore, la plupart ne prévoient pas de le faire de sitôt!

La majorité des conseillers (60 %) sont encore en télétravail, selon un sondage réalisé récemment par Broadridge Financial Solutions. Parmi ceux-ci, 17 % comptent revenir d’ici la fin de l’année 2020, 13 % prévoient retourner au bureau au premier trimestre de 2021, mais 27 % ne sont pas sûrs de retourner du tout au bureau ou n’ont pas l’intention de le faire.

« Je travaille maintenant de façon permanente à domicile et je n’ai pas envie de retourner au bureau », affirme ainsi Michael Whitman, associé directeur du Millennium Planning Group dans un courriel envoyé au Financial Planning.

Selon lui, ses clients sont maintenant habitués aux réunions virtuelles et, même si travailler avec ses enfants et sa femme à la maison exige quelques ajustements, les avantages du télétravail sont bien plus nombreux que les inconvénients.

Même parmi ceux qui pensent revenir, la COVID-19 a clairement eu un impact. Ainsi 70 % des 400 conseillers sondés estiment qu’ils passeront moins de temps qu’avant à leur bureau.

Parmi ceux qui sont retournés travailler au bureau, la majorité continue de travailler encore au moins un jour à la maison par semaine. Et 58 % de ceux qui travaillent de la maison ne prévoient plus travailler à temps plein au bureau.

Quelques inconvénients

Si le télétravail facilite la vie de bien des travailleurs et évite notamment de perdre du temps en déplacement, elle présente aussi quelques inconvénients.

Outre les enfants qui sont susceptibles de déranger les télétravailleurs, plusieurs conseillers estiment que certains éléments présents dans les réunions en face à face ne peuvent pas être reproduits en ligne. Beaucoup s’inquiètent également de la cohésion au sein des équipes. Larry Fink, PDG de BlackRock, craint ainsi un manque de collaboration en raison du travail à distance et Sergio Ermotti, PDG d’UBS, se questionne sur la façon de maintenir la culture d’entreprise lorsque tous les employés sont dispersés.

Même parmi ceux qui apprécient le travail à la maison, plusieurs affirment qu’il faut tout de même maintenir certains jours au bureau pour organiser des réunions en personne. C’est ainsi l’avis de Christopher Rand, associé gérant du groupe FIDES Wealth Strategies qui prévoit de travailler à long terme deux jours par semaine depuis son domicile.

« J’ai vraiment l’impression que la réalité du bureau, avec ses coéquipiers et ses clients, ne peut pas être reproduite et qu’en tant que telle, cela requerra toujours une partie du temps de travail en personne par rapport au virtuel », déclare-t-il au Financial Planning.

Question productivité, si certains s’inquiètent d’une baisse potentielle, cela ne semble pas être le cas. Ces derniers mois, plusieurs entreprises parlaient davantage d’un gain de productivité qu’une quelconque perte.

PEAK affirmait ainsi dans un article récent de Finance et investissement n’avoir constaté aucune réduction de l’activité de leurs professionnels. Un avis partagé par nombre d’autres intervenants du secteur.