Un homme d'affaire retirant un plot d'une tour.
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En 2020, plus du tiers des investisseurs canadiens (37 %) se dit être « très » ou « passablement » agressifs dans leur tolérance au risque de placement. Une proportion assez semblable à celle de 2017, où elle s’élevait à 35 %, malgré l’environnement économique en rapide mutation observé cette année, révèle une enquête réalisée par les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM).

L’Indice ACVM des investisseurs mesurant les connaissances en investissement, le comportement des investisseurs et l’incidence de la fraude en matière de placement, montre même que ceux-ci réévaluent moins régulièrement leur tolérance au risque. Alors qu’ils étaient 62 % à se prêter à cet exercice en 2006, seuls 48 % des répondants l’ont fait l’année dernière.

« Malgré la conjoncture économique en 2020, il est encourageant de voir que la confiance et la tolérance au risque des investisseurs canadiens sont demeurées relativement stables, a déclaré Louis Morisset, président des ACVM et président-directeur général de l’Autorité des marchés financiers (AMF). Il importe toutefois qu’ils continuent de faire preuve de diligence, surtout en période d’incertitude économique. Un réexamen régulier de leur tolérance au risque et l’établissement d’un plan financier les aideront à s’assurer que leurs investissements concordent avec leurs objectifs. »

D’autres statistiques intéressantes

L’Indice ACVM des investisseurs montre également qu’à long terme les investisseurs font preuve d’optimisme. Alors que seuls 45 % d’entre eux pensent pouvoir suivre leurs objectifs de placements ces 12 prochains mois, cette proportion grimpe à 60 % quand on leur demande ce qu’il en est pour les cinq prochaines années.

Certaines statistiques sont toutefois moins positives. Ainsi seulement un peu plus du quart des Canadiens (27 %) disent avoir un plan financier, soit une baisse de quatre points de pourcentage par rapport à 2012. De plus le tiers des répondants (33 %) disent avoir vérifié les antécédents de leur conseiller, contre 41 % en 2012.

Ceci explique certainement la hausse de personnes ayant eu confiance en une personne frauduleuse par rapport à 2016. En quatre ans, ce pourcentage a presque doublé passant de 8 % alors à 15 % aujourd’hui.

Toutefois, les Canadiens sont plus au courant des frais engendrés par leur conseiller qu’en 2012. Le pourcentage est ainsi passé de 44 % à 52 % en huit ans.