Une photo du bâtiment de la Banque du Canada.
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Selon Paul Beaudry, le récent programme d’achats obligataires de la banque centrale n’est pas l’équivalent d’imprimer de l’argent ou de faire un prêt sans intérêt au gouvernement, mais plutôt une façon de garder les coûts de l’emprunt à un faible niveau et de soutenir les ménages et les entreprises dans la foulée de la pandémie de COVID-19.

La banque centrale a acheté un peu plus de 180 milliards de dollars (G$) en obligations du gouvernement du Canada depuis le mois de mars, et elle a annoncé mercredi qu’elle continuerait à acheter pour environ 4 G$ de ces titres chaque semaine, une valeur hebdomadaire en baisse par rapport à celle de 5 G$ du début de la pandémie.

Selon Paul Beaudry, la décision de la Banque du Canada d’acheter les obligations est une façon de garder les coûts de l’emprunt à long terme à un faible niveau, qui complémente sa décision de limiter les coûts d’emprunt à court terme en gardant son taux directeur à 0,25 %.

Selon Paul Beaudry, la banque centrale est prête à toute éventualité, qu’il s’agisse de voir l’économie se détériorer de façon plus durable dans les mois à venir, ou de la voir reprendre du poil de la bête dans l’éventualité où la campagne de vaccination contre la COVID-19 se révélait rapide et efficace.

Les Canadiens devraient se rassurer, a-t-il ajouté, puisque la banque centrale n’a pas l’intention de trop utiliser le programme d’achats obligataires et qu’elle compte empêcher l’inflation de prendre trop d’altitude.