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En Géorgie, la médiation européenne ne parvient pas à désamorcer la crise

Depuis octobre, les tensions s’aggravent entre le parti au pouvoir et l’opposition. Dimanche 21 mars, la représentante de la Géorgie auprès de l’Union européenne a annoncé sa démission.

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Publié le 23 mars 2021 à 15h00

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La présidente géorgienne, Salomé Zourabichvili, et le président du Conseil européen, Charles Michel, à Tbilissi, le 1er mars 2021.

Cela faisait plus de huit ans qu’elle représentait la Géorgie auprès de l’Union européenne à Bruxelles. Natalie Sabanadze a annoncé sa démission, dimanche 21 mars, sur son compte Facebook. « Ce fut une mission pleine de succès, mais aussi de défis et parfois de dilemmes moraux. Le temps est venu de passer à autre chose », écrit-elle. Aucune raison n’a été fournie publiquement. Au Monde, Natalie Sabanadze confie toutefois avoir eu, ces dernières semaines, des « désaccords avec le gouvernement géorgien ». « Tous nos dirigeants disent être pro-européens, mais il ne suffit pas de le dire, il faut l’être », regrette-t-elle. La diplomate ne souhaite néanmoins pas entrer dans le détail, afin de ne pas « aggraver la situation ».

Son départ survient au surlendemain de l’échec de la médiation européenne pour tenter de régler la crise politique qui secoue le pays depuis les élections législatives d’octobre 2020. L’opposition dénonce des fraudes, boycotte le Parlement depuis et réclame des élections anticipées, ce que refuse le parti au pouvoir, Rêve géorgien. La crise s’est encore aggravée le 23 février avec l’arrestation du chef du plus grand parti d’opposition, Mouvement national uni. Nika Melia, dont l’interpellation a été dénoncée par les alliés occidentaux du pays, est accusé d’avoir organisé des « violences de masse » lors de manifestations en 2019.

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Après des mois d’impasse, de manifestations de l’opposition et de négociations avortées, le président du Conseil européen, Charles Michel, en visite le 1er mars à Tbilissi, a proposé que l’Union européenne intervienne afin de « désamorcer la situation ». C’est la première fois que l’UE s’implique à un niveau aussi élevé dans une crise politique intérieure en Géorgie. Un diplomate suédois, Christian Danielsson, a été désigné pour jouer les médiateurs. Une semaine durant, ce haut fonctionnaire européen, spécialiste des négociations de voisinage et d’élargissement, a tenté d’amener les deux camps à trouver un compromis. En vain. Il doit toutefois retourner en Géorgie « plus tard dans la semaine » pour poursuivre les pourparlers, a annoncé lundi une source européenne officielle.

Un « test » pour les Européens

Les deux camps se sont rejeté la responsabilité de cet échec. « Le parti au pouvoir a demandé des révisions du projet proposé par M. Danielsson, ce qui a rendu tout accord impossible », a déploré Salomé Samadachvili, l’une des responsables du Mouvement national uni. Rêve Géorgien a « fermé la porte à l’Europe et déçu le peuple géorgien », a-t-elle ajouté. De son côté, Irakli Kobakhidzé, président du parti au pouvoir, a accusé l’opposition d’avoir avancé des « ultimatums hostiles à l’Etat ». Il a ensuite rappelé son refus d’organiser des élections législatives anticipées et de libérer les « soi-disant prisonniers politiques ». « Très déçue » par l’absence de résultat de la mission de médiation européenne, Natalie Sabanadze espère que sa démission pourra servir d’« avertissement », afin d’inciter les deux parties à trouver un accord.

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