Selon la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), les entreprises québécoises amorcent 2021 en étant très fragilisées.

Selon son Tableau de suivi de la santé des PME, seulement 30 % d’entre elles ont retrouvé des revenus normaux. La dette moyenne contractée par les PME en raison de la pandémie seulement dépasse les 100 000 $.

La FCEI a dévoilé ses informations en même temps qu’elle réagissait aux nouvelles mesures de confinements annoncée par le gouvernement du Québec le 6 janvier.

« Plus on limite les PME, plus les impacts économiques sont grands et affecteront les autres entreprises de leur écosystème. Le seul moyen de voir la lumière au bout du tunnel, qui commence à être très long pour de nombreuses PME, c’est de s’assurer de bonifier les programmes d’aide », a commenté Francis Bérubé, analyste principal des politiques à la FCEI.

9 chefs d’entreprise sur 10 ont besoin du soutien gouvernemental

La FCEI a aussi dévoilé les résultats d’un sondage qu’elle a mené en décembre auprès de PME québécoises. Ainsi, 9 dirigeants sur 10 indiquent avoir encore besoin du soutien de leur gouvernement. Près de 60 % demandent au gouvernement du Québec de miser sur des programmes qui offrent des subventions plutôt que des prêts.

Par ailleurs, plus de la moitié (52 %) d’entre eux souhaitent que le gouvernement s’engage à maintenir des programmes d’aide tant et aussi longtemps que la crise durera. Aussi, 48 % des dirigeants souhaitent que des actions soient menées pour faciliter l’accès aux mesures d’aide qui leur sont dédiées.

« Toute relance économique passe par le maintien de l’écosystème entrepreneurial québécois qui se compose pour l’essentiel de PME. Pour la FCEI, il est vital que les entreprises qui vivent les restrictions imposées et celles dont les ventes ont chuté (notamment dans le secteur de l’événementiel) aient accès aux programmes d’aide. Nous croyons que le gouvernement du Québec peut améliorer ces actions et les arrimer avec celles du gouvernement fédéral pour sauver les PME », dit François Vincent, vice-président Québec à la FCEI.