« Les conseils sont trop chers! »

Par James Langton | 3 mai 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Fâché, plainte, mécontent

Un peu plus d’un tiers (34 %) des investisseurs autonomes disent avoir recours à des courtiers à escompte parce que les conseils sont trop chers, selon une nouvelle recherche du Bureau des investisseurs de la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario (CVMO).

Parmi les autres raisons évoquées, 18 % ont déclaré ne pas faire confiance aux conseillers, 15 % craignent qu’un conseiller perde leur argent, 12 % n’accordent pas d’importance aux conseils et 11 % ont cité une mauvaise expérience antérieure (les répondants pouvaient donner plus d’une raison).

Toutefois, la principale raison pour laquelle les investisseurs font appel à un courtier à escompte est qu’ils prennent plaisir à faire leurs placements eux-mêmes (44 %).

Le plaisir est un facteur particulièrement répandu chez les investisseurs disposant de portefeuilles importants. Parmi les investisseurs disposant de plus de 500 000 dollars d’actifs, 64 % ont déclaré qu’ils avaient recours à un courtier à escompte parce que cela leur plaisait.

Parmi ces investisseurs plus fortunés, les préoccupations relatives au coût (40 %), à la confiance (22 %) et à une mauvaise expérience passée (19 %) ont également été citées plus fréquemment que pour l’ensemble de la population interrogée, tout comme la conviction qu’ils sont capables de faire mieux qu’un conseiller (34 %).

Parmi les investisseurs autonomes interrogés qui travaillaient également avec un conseiller, 32 % ont déclaré que leur compte de courtage à escompte était un compte secondaire qu’ils avaient ouvert parce qu’ils aimaient négocier, 28 % voulaient que leur conseiller gère une partie de leur portefeuille, et 27 % avaient également un compte autonome parce qu’ils voulaient prendre plus de risques.

L’enquête a noté que, si 10 % des personnes interrogées avaient ouvert leurs comptes « do-it-yourself » pendant la pandémie, 16 % ont déclaré avoir commencé à utiliser un conseiller en raison de la pandémie.

Dans l’ensemble, la majorité des investisseurs autonomes ont déclaré être satisfaits de leur expérience (69 %), 20 % étaient neutres et 10 % ont déclaré être insatisfaits. Les investisseurs plus fortunés ont déclaré des taux de satisfaction encore plus élevés (82 %).

Toutefois, l’étude a révélé que 24 % des répondants ont déclaré avoir eu des difficultés à saisir ou à exécuter un ordre de transaction avec leur société.

Pour 17 % des répondants, cela s’est produit au cours de l’année écoulée, et pour 9 % d’entre eux, c’était pendant la volatilité du marché, immédiatement après le début de la pandémie.

Malgré l’essor du courtage en ligne, une grande majorité des investisseurs autonomes (74 %) ont déclaré effectuer moins de 50 transactions par an.

« L’année dernière, on a assisté à une hausse importante des investissements autonomes au Canada et dans d’autres pays, a déclaré Tyler Fleming, directeur du Bureau des investisseurs de la CVMO, dans un communiqué. Nous suivons de près l’évolution de ce mode d’investissement pour éclairer nos activités réglementaires. »

Ce sondage a été réalisé en ligne par Léger entre le 16 novembre et le 6 décembre 2020 auprès de 2000 investisseurs autonomes pour le compte de la CVMO.

James Langton

James Langton est journaliste pour Advisor.ca et Investment Executive. Depuis 1994, il fait des reportages sur la réglementation, le droit des valeurs mobilières, l’actualité de l’industrie et plus encore.