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Covid-19 : «Nous sommes entrés dans une quatrième vague», selon Gabriel Attal

En une semaine, le taux d'incidence a augmenté «de près de 125%», a annoncé le porte-parole du gouvernement, tout en révélant que le variant Delta représentait, selon les derniers criblages, 80% des contaminations en France.

«Nous sommes entrés dans une quatrième vague du virus», a lancé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal au sortir du Conseil des ministres, ce lundi 19 juillet, expliquant que «la dynamique de l'épidémie est extrêmement forte, avec une vague plus rapide et une pente plus raide que toutes les précédentes». En une semaine, le taux d'incidence a augmenté «de près de 125%» a-t-il annoncé, tout en révélant que le variant Delta représentait, selon les derniers criblages, 80% des contaminations en France.

Alors que le Conseil d'État a validé ce lundi soir le projet de loi de l'exécutif contenant l'extension du passe sanitaire - effectif dans tous les lieux de loisirs accueillant plus de 50 personnes à partir de mercredi 21 juillet puis début août dans les cafés, bars, restaurants, centres commerciaux, hôpitaux, et maisons de retraite -, le porte-parole s'est livré à quelques précisions.

D'abord, en soulignant que le gouvernement veut maintenir l'obligation de présenter un passe sanitaire dans certains centres commerciaux dont la taille sera définie par décret, malgré les réserves du Conseil d'État sur le sujet. «Le passe pourra être requis dans les centres commerciaux dès lors que sera garanti l'accès aux biens de première nécessité à l'échelle du territoire», a indiqué Gabriel Attal. Dans son avis, le Conseil d'État y voyait «une atteinte disproportionnée aux libertés», notamment pour les personnes ne pouvant être vaccinées pour des raisons médicales et qui devront donc se faire «tester très régulièrement» pour accéder à ces centres.

À VOIR AUSSI - Covid-19: «Le passe sanitaire sera nécessaire aussi longtemps que le virus nous menacera», insiste Gabriel Attal

Période de «rodage»

Ensuite, en annonçant une «période de rodage» d'une durée limitée, évoquant «une semaine» ou un peu plus, afin d'«accompagner les professionnels» dans la mise en place du passe sanitaire «Il n'y a aucune envie de piéger personne», a assuré Gabriel Attal. La contravention en cas de premier manquement à l'obligation de contrôle du passe sanitaire pourra aller «jusqu'à 1500 euros pour une personne physique et 7500 euros pour une personne morale», a indiqué le porte-parole. Un montant inférieur au premier souhait de l'exécutif qui avait proposé une amende de 9000 euros avant de se heurter aux remarques du Conseil d'État. «À la troisième réitération, cela passe à un délit qui peut aller jusqu'à 1 an et 9000 euros d'amende pour une personne physique, 1 an et 45.000 euros pour une personne morale», a aussi déclaré le représentant de l'exécutif.

Gabriel Attal a également évoqué l'isolement obligatoire des personnes positives au Covid, qui figure dans le projet de loi. Il n'y aura pas de contrôle entre 23 heures et 8 heures du matin, a-t-il avancé. Cette mesure d'assouplissement intervient, elle aussi, après les remarques du Conseil d'État. La juridiction avait demandé que les contrôles par les forces de l'ordre ne se déroulent pas «en période nocturne».

Enfin, interrogé sur les manifestations anti-passe sanitaire, Gabriel Attal a martelé que le gouvernement ne «céder(a) pas à la dictature des images choquantes, des slogans outranciers, des raccourcis honteux», en référence aux étoiles jaunes arborées par certains participants. Il a rappelé que «la grande majorité des Français s'est déjà fait vacciner ou a pris rendez-vous».

À VOIR AUSSI - Passe sanitaire: le gouvernement prévoit une «période de rodage» d'environ une semaine

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961 commentaires
  • Vedan

    le

    Les réformes successives de notre système de santé ont généré années après années des départs anticipés de soignants. .
    Si soignant était pendant des décennies l'engagement d'une carrière professionnelle, aujourd'hui, les conditions de travail sont tellement délétères qu'une aide soignante ou infirmière ne reste guère plus de 7 ans à l'hôpital. Valable pour les autres métiers liés aux soins.
    .
    La France n'a malheureusement plus le luxe de se dispenser de soignants, vaccinés ou non. .
    Imposer le vaccin à des soignants est un choix risqué, car si jamais, vous avez par exemple 20% de soignants qui refusent le vaccin malgré le retrait de salaires, ce serait une catastrophe d'un point de vue RH sans parler pour les soignants qui travailleront dans des conditions encore plus déplorables (je pense aux AS/ASH/IDE qui sincerement, n'ont RIEN à perdre quand vous voyez leur rémunération déplorable + faibles perspectives de carrière). .
    Beaucoup de RH vous diront à quel point il est difficile de recruter des soignants, la plupart des étudiants infirmiers qui ont été recrutés par Parcoursup ne veulent pas faire carrière à l'hôpital et sa barrent. .
    Le vaccin obligatoire des soignants pour lutter contre la covid 19 et générer un risque de départ ou l'absence de vaccin ? Choix cornélien, dans les 2 cas, on est mal !

  • Anonyme

    le

    Les antivax ne perlent que de vaccin, ce sont des monomaniaques.
    ,Le point important est l'immunisation forte et durable, qu'elle soit obtenue par la guérison ou par vaccination.
    .La 2e dose n'est qu'un rappel qui vise à renforcer et allonger la durée de l'immunité.

  • BHcop

    le

    Effectivement, ce que dit le gouvernement (qui a rouvert les boîtes de nuit le 8 juillet dernier, ne l'oublions pas), c'est souvent très vague... :-)

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