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Mobilités électriques : où se trouvent les futures usines de batteries en Europe

+INFOGRAPHIE - Minoritaire sur le marché des batteries lithium-ion, l'Europe met les bouchées doubles pour tenter de combler son retard. Les projets d'usines se multiplient sur le continent, notamment dans le nord de la France, choisi par les groupes Renault et Stellantis.

Le marché des batteries électriques est pour l'instant largement dominé par la Chine.
Le marché des batteries électriques est pour l'instant largement dominé par la Chine. (STR/AFP)

Par Les Echos

Publié le 14 juil. 2021 à 12:01

C'est le nouveau nerf de la guerre. A l'heure de l'explosion de la mobilité électrique, les besoins en termes de batteries lithium de grande capacité explosent. Selon les chiffres publiés en décembre par la Commission européenne, la demande va être multipliée par quatorze entre 2018 et 2030, passant de 184 à 2.623 GWh par an.

Rien que pour le continent européen, la demande doit passer de 36 à 443 GWh sur la même période. Un chiffre qui correspond à la consommation annuelle d'une ville de 100.000 habitants. Et ce n'est rien comparé à la Chine, dont la demande devrait atteindre 1.122 GWh en 2030.

16 % du marché en 2030

L'essor des voitures électriques est largement responsable de cette hausse à venir. La Commission européenne rappelle que 7,2 millions de véhicules de ce type étaient en circulation dans le monde fin 2019, dont 2,1 millions vendus sur la seule année 2019. En 2030, les besoins de la mobilité électrique représenteront près de 90 % de l'ensemble de la demande en batteries électriques.

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L'Europe n'est actuellement pas capable de répondre à ses propres besoins. Selon les instances continentales, l'UE a produit environ 26 GWh de cellules au lithium en 2020, soit 6 % de la production mondiale. L'ambition est de faire grimper cette part à 16 % en dix ans, pour atteindre une capacité de 500 GWh par an.

Une vingtaine de « gigafactories » en projet

C'est dire l'enjeu que représente la construction d'usines. Les annonces se multiplient de la part des constructeurs. Ces deux dernières semaines, Renault et Nissan ont notamment officialisé le lancement de deux projets d'usines de batteries. L'une à Douai, dans le nord de la France, pour la marque au losange, l'autre à Sunderland, dans le nord de l'Angleterre, pour son partenaire nippon.

Il existe aujourd'hui plus d'une vingtaine de projets lancés pour la construction d'usines. Certaines sont déjà entrées en service, comme l'usine LG Chem, en Pologne. Parmi les autres, une grande majorité doit lancer la production d'ici 2024.

L'Allemagne domine nettement ses voisins, avec déjà 6 « gigafactories » annoncées sur son sol, dont celle de Tesla, dans la région de Berlin. En France, l'activité se concentre dans le Nord, où Renault - en collaboration avec le Chinois Envision et la start-up française Verkor, qui doit également construire sa propre usine sur le sol français - et le groupe Stellantis - dans le cadre du partenariat ACC avec Total - ont lancé chacun la construction d'un site, à Douai et Douvrin. Ces deux projets représentent un potentiel de plus de 4.000 emplois.

Nissan estime de son côté que l'installation de son site de production à Sunderland pourrait générer plus de 6.000 emplois. Un chiffre similaire à celui donné par LG Chem en Pologne. La Commission européenne estime que le développement de la filière pourrait aboutir à la création de 3 à 4 millions d'emplois d'ici 2030.

Côté constructeur, l'Allemand Volkswagen semble être celui qui a avancé le plus de pions. Le groupe a noué des liens avec plusieurs fournisseurs, dont LG Chem, Northvolt et Samsung SDI. En mars, il a fait part de sa volonté de construire six « gigafactories » de 40 GWh chacune sur le territoire européen.

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