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La Ville de Québec présente un plan ambitieux de 100 M$ pour réduire les GES

La ville de Québec vue du fleuve Saint-Laurent.

La ville de Québec vue d'un paquebot sur le Saint-Laurent (archives).

Photo : Carl Tremblay

La Ville de Québec adopte un plan ambitieux de 100 millions de dollars afin de réduire, à terme, les émissions de gaz à effet de serre (GES) sur son territoire de 45 % en 2030, par rapport aux émissions de 2010. L’administration Labeaume marque ainsi un virage majeur.

100 millions, 20 projets

Les 100 millions $ serviront à démarrer une vingtaine de projets d’ici les cinq prochaines années. La part du lion en matière de réduction va revenir au projet de tramway et à la future usine de biométhanisation. À eux seuls, ils représentent des réductions estimées à 50 000 tonnes de GES par année, soit 12 % de l’objectif total de réduction.

Nous entreprenons un virage majeur. Jamais la Ville de Québec n'aura été aussi loin depuis son existence. Le développement durable est l'approche la plus prometteuse et la plus juste pour faire face aux défis de notre temps, affirme le maire de Québec, Régis Labeaume.

Parmi autres projets, on compte l’aménagement de 200 nouvelles rues conviviales, le verdissement des quartiers, l’aménagement d’écoquartiers, une plus grande densification, la mise en valeur des rivières par l'assainissement de la qualité de l’eau et l’aménagement du parc des Grandes-Rivières, la densification des quartiers et l’augmentation de la forêt urbaine.

Régis Labeaume pendant un point de presse à l'hôtel de ville de Québec, le lundi 28 juin 2021.

Régis Labeaume lors d'un point de presse à l'hôtel de ville de Québec.

Photo : Radio-Canada

J'ai évolué

Avec ce plan, le maire admet avoir évolué concernant la lutte contre les changements climatiques. En 2015, Régis Labeaume reprochait à l’opposition de demander des réductions trop ambitieuses et à trop long terme.

Il avait aussi qualifié d’erreur les cibles basées sur un effort collectif. Régis Labeaume disait miser uniquement sur ce que la Ville pouvait contrôler.

Savez-vous pourquoi ça n'a pas marché? Parce que c'est dur à préciser. On a décidé nous autres qu'on allait calculer la diminution des gaz à effet de serre sur nos équipements, nos activités, et ça, on a le contrôle là-dessus, affirmait Régis Labeaume en 2015.

Démarche différente

Or, la démarche actuelle est bien différente. L’administration municipale se dit ambitieuse et souhaite une réduction de l’ensemble des GES émis sur son territoire.

Régis Labeaume se dit maintenant convaincu, parce que les objectifs sont calqués sur ceux de l’ONU : des objectifs mesurables, concrets et qui prennent aussi en compte des aspects comme la santé globale.

Oui j'ai évolué, heureusement. J'ai évolué avec la connaissance que j'ai développée dans ma job. Le développement durable, c'est plus que planter des arbres. C'est un projet de société et c'est ce qui me ravit. Je sais pourquoi on peut atteindre les cibles, affirme Régis Labeaume.

Effort collectif

La Ville compte aussi sur les initiatives des gouvernements, des entreprises et des citoyens pour atteindre ses objectifs.

La Ville ne pourra y arriver seule. Il s'agit d'un projet collectif où la participation citoyenne est absolument incontournable. J'inviterai personnellement tous les citoyens corporatifs de Québec à y participer, soutient aujourd’hui Régis Labeaume.

Le maire souligne également que les projets de développement qui seront présentés à Québec devront répondre aux objectifs du plan de réduction des GES.

Cible ambitieuse

L’objectif de réduction de 45 % des GES d’ici 2030 est ambitieux. Entre 2010 et 2017, la réduction des GES sur le territoire de la Ville de Québec était de 0,6 %.

Du temps perdu

Chef de Démocratie Québec, Jean Rousseau a fait le constat du changement d'orientation de la Ville de Québec sur les GES.

 En 2015, le maire avait ridiculisé l’idée mise de l’avant par Démocratie Québec qu’il fallait faire un effort collectif — Ville et collectivité — pour réduire les gaz à effet de serre. Le 28 mars 2019, j’avais soumis un avis de motion au conseil municipal pour inclure la collectivité dans les efforts pour réduire les GES. Une fois encore, cette proposition avait été rejetée, rappelle M. Rousseau, dans un communiqué.

Nous apprenons aujourd’hui que la Ville fait un virage à 180 degrés quant au rôle de la collectivité de réduire les GES. Que de temps perdu et d’énergie gaspillée pour y arriver, réagit-il.

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