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Ces dernières années, dans ces firmes, on assistait à un transfert progressif de conseiller qui délaissait le premier titre professionnel pour adopter le second.

Par exemple, en 2018, IG Gestion de patrimoine s’attendait à ce que d’ici 2023, de 50 à 80 % de ses conseillers soient sur une plateforme de l’OCRCVM.

Or, ces derniers mois, un peu moins de représentants en épargne collective d’IG seraient devenus des conseillers en placement encadrés par l’OCRCVM, aux dires de Claude Paquin, président d’IG Gestion de patrimoine au Québec. La pandémie et la possibilité que l’OCRCVM fusionne avec l’Association canadienne des courtiers de fonds mutuels (ACFM) ont ralenti cette transition. Malgré tout, bon nombre de représentants, souvent ceux ayant les plus importants blocs d’affaires, sont en train de compléter leur formation en ce sens, et l’intérêt demeure.

« Toute chose étant égale par ailleurs, on constate une augmentation marquée du nombre de conseillers qui vont transiter vers une plateforme de l’OCRCVM, même si on veut avoir une très grande neutralité par rapport à leur choix », indique-t-il sans préciser pour autant la proportion de conseillers ayant fait la transition ou prévoyant le faire.

Cet été, les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) comptent publier des recommandations concernant le cadre réglementaire s’appliquant à l’OCRCVM et à l’ACFM. L’énoncé de position des ACVM jettera alors les bases du prochain cadre réglementaire.

Considérant l’incertitude réglementaire, il n’est pas étonnant que certains conseillers aient attendu avant de faire ce transfert. « Un conseiller devrait regarder ça de près, parce que ça pourrait avoir un impact important sur le travail et les coûts de transition d’une inscription à l’autre. Ça pourrait être avantageux d’attendre », affirmait Robert Frances, président du conseil et chef de la direction du Groupe financier PEAK, en mai 2020. Lire : FNB encore peu utilisés.

Chez PEAK, les représentants en épargne collective ont déjà accès aux FNB, aux fonds négociés sur plateforme (FNP) et aux nouvelles émissions d’obligations, confirmait-il alors. En 2020, Robert Frances admettait que les conseillers en placement ont l’option supplémentaire d’offrir des actions, des obligations du marché secondaire et des placements privés. « Les conseillers se disent: “On va soit faire du référencement auprès d’un conseiller en valeurs mobilières, soit attendre de voir ce qui s’en vient avec la réglementation” », observait-il.