Les Québécois davantage intéressés par les cryptomonnaies

Par La rédaction | 7 février 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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La monnaie virtuelle est plus populaire au Québec que dans le reste du Canada. Ainsi, plus de 30 % des répondants québécois sondés par Capterra déclarent avoir déjà eu recours aux cryptomonnaies comparativement à 25 % des Canadiens.

Cependant, seuls 33 % des Québécois prévoient les utiliser dans un futur proche contre 37 % de leurs compatriotes, selon cette étude réalisée auprès de plus de 1300 personnes.

La majorité (60%) des 239 utilisateurs québécois qui ont répondu au sondage disent utiliser les monnaies virtuelles depuis moins d’un an, un autre 30 % dit s’y être mis depuis moins de six mois.

Interrogés sur leurs monnaies virtuelles favorites, la plupart nomment le Bitcoin (80%) et l’Ether (50%), puis le Dogecoin, le Cardano et le Litecoin.

CROISSANCE EN VUE CHEZ LES FEMMES

Les femmes sont moins rapides à adopter les cryptomonnaies que les hommes. Elles représentent 34 % des investisseurs. La majorité (60%) d’entre elles déclare même ne pas s’y intéresser du tout. L’écart pourrait cependant se réduire, puisque 45 % disent vouloir s’y mettre dans un avenir proche, comparativement à 55 % des hommes.

Sans surprise, les jeunes sont les plus prompts à adopter les monnaies virtuelles. Les millénariaux et les membres de la génération Z arrivent en tête des utilisateurs, tandis que les baby-boomers se montrent moins intéressés.

Cependant, 19 % des répondants canadiens de 65 ans et plus prévoient d’utiliser les monnaies numériques un jour, et au moins 30 % des autres tranches d’âge envisagent de réaliser des investissements.

MANQUE DE CONNAISSANCE

La plupart des acheteurs de cryptomonnaies canadiens (58 %) se disent motivés avant tout par les bénéfices. Près de la moitié (48%) se montrent intéressés par le caractère innovant et alternatif de ces monnaies. D’autres sont séduits par la confidentialité des transactions. Le quart des investisseurs évoque le fait d’échapper au système bancaire traditionnel comme principale motivation.

Au chapitre des freins à l’adoption, le manque de connaissances est le principal argument avancé par les répondants au sondage. Ils craignent de voir les cryptomonnaies disparaître, être interdites par les gouvernements ou victimes du désintérêt du public.

Les risques de fluctuation, les questions de sécurité et de confidentialité, et le nombre réduit d’entreprises qui acceptent d’être payées en cryptomonnaies sont les autres obstacles évoqués.

Mode ou tendance lourde ? Malgré leur popularité, les cryptomonnaies suscitent plusieurs craintes tant au niveau de la technologie que de la mise en œuvre, de la conformité et de la sécurité des données, conclut l’étude.

MÉTHODOLOGIE

Cette enquête a été envoyée à 1 356 personnes, et 1 008 d’entre elles ont été sélectionnées pour participer. Les personnes sélectionnées devaient être majeures, résider au Canda et surtout connaître le concept de la cryptomonnaie. Elles ont ainsi répondu « Je sais ce que c’est » ou « Je connais le sujet » et ont su définir le concept de monnaie numérique via une question à choix multiples.

Pour la partie québécoise de l’enquête, 239 personnes ont été sélectionnées selon les mêmes critères que ci-dessus, avec en plus la nécessité de résider dans la province de Québec.