Le capital-risque se met à l’heure des critères ESG

Par La rédaction | 8 mars 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les sociétés de capital-risque ont peut-être tardé à prendre en compte les critères ESG lors de leurs investissements, mais le vent est en train de tourner, révèle une analyse du Forum économique mondial.

Certaines sociétés commencent en effet à faire pression pour que les aspects environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) soient intégrés dans leurs critères de sélection. Plusieurs événements au cours des 12 derniers mois témoignent de ce virage.

Il y a eu le lancement de VentureESG, une initiative visant à inciter l’industrie du capital-risque à adopter l’ESG, soutenue par plus de 250 fonds de capital-risque. Au Japon, il y a eu la création de MPower Partners, le premier fonds de capital-risque axé sur l’ESG, qui est dirigé par Kathy Mitsui, ancienne vice-présidente de Goldman Sachs.

Des sociétés comme Gobi Partners, 3one4capital et Prosus/Naspers ont embauché des responsables du développement durable, un autre signe démontrant l’importance croissante de l’ESG dans le capital-risque.

Déplorant des lacunes dans l’écosystème sur le plan des normes de référence en matière de développement durable adaptés à la taille des startups, Prosus/Naspers s’est, pour sa part, doté de normes de performance afin d’aider les entreprises à identifier les risques en fonction de leur modèle d’affaires et de leurs opérations.

RENFORCER LA CAPACITÉ ESG DE L’ENTREPRISE

Face à l’attention croissante de l’industrie du capital-risque sur l’ESG, les fondateurs de startups qui cherchent à lever des fonds doivent être en mesure d’anticiper les problèmes ESG maintenant et aussi au fil du développement de l’entreprise. L’objectif, c’est de jeter des bases solides du processus ESG dès le départ. Ils doivent le faire pas seulement pour plaire aux financiers, mais également pour répondre aux attentes des consommateurs, surtout ceux de la génération Z, qui accordent une grande importance à l’empreinte environnementale d’une entreprise.

Selon les données fournies par le Forum économique mondial, le financement mondial du capital-risque a atteint 454 milliards de dollars américains (G$ US) au cours des trois premiers trimestres de l’année 2021 par rapport à 332 G$ US au cours de la même période en 2020. Le financement de démarrage, lui, a augmenté de 104 % d’une année à l’autre en 2021 pour culminer à 49 G$ US. L’industrie de capital-risque est donc en bonne position pour façonner l’avenir des entreprises et aussi de la planète.