Produits phytosanitaires
L’UIPP devient Phyteis et renforce son approche combinatoire

Pour contribuer plus efficacement à la transition agricole, l’Union des industries de la protection des plantes (UIPP) se transforme et devient Phyteis, a annoncé le 9 février son président, Bruno Baranne. La nouvelle entité « va regrouper quatre familles de technologies sur lesquelles nous avons de la compétence », à savoir l’agronomie digitale, la biotechnologie, la bioprotection, et la phytopharmacie conventionnelle.

Une combinaison de secteurs qui doit permettre d’accélérer les innovations face au changement climatique. « Nous sommes résolument engagés à contribuer activement à la transition agricole en mettant à disposition des agriculteurs une large palette de solutions », souligne Bruno Baranne.

Un enjeu : montrer les avancées

Le nouveau nom conserve le lien avec le végétal, mais doit également marquer la rupture, en mettant en avant l’approche combinatoire qui « pour nous peut débloquer le dialogue et amener le grand public à s’intéresser différemment à la protection des plantes », estime le président de Phyteis, même s’il faut d’abord, « au plan technique, faire la preuve de cette avancée ».

Car les ventes de tonnages sont en diminution, de - 46 % entre 2000 et 2020 pour l’ensemble des volumes de produits phytosanitaires, avec 51 250 tonnes vendues en 2020 (données des fabricants aux distributeurs).

Du côté des volumes de substances actives vendues, la baisse est également perceptible sur les produits conventionnels, avec - 16,5 % sur les quatre dernières années (source : BNVD, c’est-à-dire les chiffres des ventes des distributeurs aux agriculteurs). Le biocontrôle progresse de son côté de 23 %. En 2020, cette part de produits de biocontrôle vendus représente 21,1 % du chiffre d’affaires, contre 6,9 % en 2010.

Des engagements au niveau européen

Au niveau européen, trois réglementations majeures vont avoir une influence sur l’activité des produits phytosanitaires : farm to fork, la stratégie biodiversité, et la révision de la directive pour l’utilisation des pesticides de manière durable, explique Bruno Baranne. Dans ce cadre, Phyteis s’engage sur trois axes. D’une part, sur la promotion d’un cadre réglementaire favorable à l’innovation, en profitant notamment de la révision de la directive, « véritable opportunité pour favoriser l’adoption de produits innovants », estime le président de l’organisation. Phyteis encouragera également les investissements en faveur de la protection des cultures (en France, les entreprise du secteur de la protection des plantes investissent chaque année près de 11 % de leur CA en recherche et développement, soit 200 M€ environ). D’autre part, elle promeut un usage raisonné des solutions de protection, « tout en garantissant leur disponibilité » et en favorisant, donc, une approche combinatoire. Il faudra notamment améliorer les indicateurs existants pour mieux mesurer l’évolution des utilisations, estiment les représentants de Phyteis.

« Donner à voir la diversité de solutions est un des enjeux de Phytéis », rappelle sa nouvelle directrice, Emmanuelle Pabolleta, qui espère que le changement de nom sera un atout de plus pour transformer l’image du secteur auprès du grand public.

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