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Au cours des deux dernières, la COVID-19 et les changements climatiques ont accéléré la migration des richesses et des investissements. Cette année, le conflit en Europe est venu encore accélérer la tendance, selon le Henley Global Citizens Report.

S’appuyant sur des données tirées de New World Wealth, le rapport révèle que les trois principaux pays en termes de richesse privée sont désormais les États-Unis, la Chine et le Japon. Alors que parmi les nationalités qui manifestent le plus d’appétit pour la migration des investissements – par laquelle les investisseurs fortunés acquièrent une résidence secondaire ou une citoyenneté supplémentaire en échange d’une contribution substantielle au pays d’accueil – figurent l’Inde, les États-Unis et le Royaume-Uni.

Les États-Unis constituent le plus grand marché du patrimoine au monde avec 32 % de la richesse mondiale totale et 36 % des millionnaires du monde (personnes à valeur nette élevée). Le patrimoine privé total détenu chez nos voisins du sud s’élève actuellement à 68,8 billions de dollars. Ce sont également les États-Unis qui ont enregistré la plus forte croissance de la population fortunée des dix pays les plus riches du monde en termes de « richesse totale » (les W10), avec une hausse de 10 %. La Chine occupe la deuxième position des W10, mais elle se trouve toutefois loin derrière les États-Unis avec 23,3 billions de dollars de richesse privée. Elle est suivie par le Japon avec une richesse privée totale de 20,1 billions de dollars.

Toutefois, la situation devrait s’inverser quelque peu dans les années à venir, selon le rapport. Ainsi, il est prévu que la croissance de la richesse privée des États-Unis sur dix ans s’élève à 20 %, contre 50 % pour la Chine. Le Japon quant à lui devrait connaître une croissance de 30 %.

« Ce n’est pas une coïncidence si chacun des pays du W10 a mis en place une législation accordant des droits de résidence aux investisseurs étrangers et si cinq d’entre eux accueillent des programmes officiels de migration des investissements. Ces pays sont d’importants marchés de migration des investissements tant en termes d’offre, grâce à leurs programmes attractifs et performants, qu’en termes de demande, en raison de leurs populations importantes et croissantes d’investisseurs fortunés », explique le Dr Juerg Steffen, PDG de Henley & Partners.

Le Henley Global Citizens Report révèle également que les ressortissants indiens arrivent largement en tête des demandes reçues par le cabinet en 2021, avec une croissance de 54 % par rapport à 2020. Arrivent ensuite les citoyens américains, puis les Britanniques et les Sud-Africains.

« Les autres nationalités figurant dans notre Top 10 des demandes de renseignements proviennent toutes du Sud, à l’exception du Canada, en 9e position, qui a connu une croissance remarquable de 86 %. En 2022, nous observons des tendances très similaires, avec des signes précurseurs de dépassement de la croissance globale exceptionnelle de l’année dernière. La combinaison de pays du W10 et d’économies en développement qui composent notre Top 10 reflète l’attrait universel de la migration des investissements pour les familles aisées. Outre les avantages conventionnels d’une mobilité mondiale accrue, les programmes de résidence et de citoyenneté par investissement offrent une stratégie éprouvée d’atténuation des risques et de diversification de la croissance en termes de gestion de patrimoine et d’héritage, avec une option de domiciliation offrant un avantage supplémentaire au niveau de la qualité de vie », précise Dominic Volek, responsable de la clientèle privée chez Henley & Partners.