Marc Bureau fait un retour en force à la commission de l’environnement de Gatineau 

Marc Bureau va coprésider la commission de l’environnement et de la lutte aux changements climatiques de la Ville de Gatineau avec la mairesse de Gatineau, France Bélisle.

L’ancien maire de Gatineau, Marc Bureau, revient un peu là où tout a commencé pour lui en politique municipale. La mairesse, France Bélisle, a annoncé, la semaine dernière, que M. Bureau allait coprésider, avec elle, la commission de l’environnement et de la lutte aux changements climatiques de la Ville de Gatineau. Le conseil municipal doit adopter cette nomination au début juillet.


«Il s’est proposé, en champion, de façon complètement assumée, il voulait cette coprésidence», a affirmé Mme Bélisle. 

M. Bureau a rappelé qu’il a présidé la toute première commission de l’environnement de Gatineau, après la fusion municipale. «Ensuite, tout au long de mon mandat à la mairie, c’est vraiment l’environnement qui m’a allumé», a-t-il mentionné. L’ancien maire avait notamment marqué les esprits avec sa promesse de planter 100 000 arbres. En 2012, un étudiant en maîtrise de l’environnement de l’Université de Sherbrooke avait échantillonné une quinzaine de sites de plantation. Un maigre taux de survie de 5% avait été observé. Le programme avait toutefois suscité une forte adhésion de la population, rappelle M. Bureau qui reconnaît néanmoins que si c’était à refaire, il s’y prendrait autrement pour réaliser son engagement.

Cet échec n’empêche cependant pas M. Bureau d’apporter une dose d’expérience appréciable à cette commission qui sera l’une des plus en vue du présent mandat. M. Bureau occupe depuis quatre ans le poste de président du Réseau national des conseils régionaux en environnement et en développement durable (CREDD). Il préside aussi le conseil régional de l’Outaouais. Il est régulièrement en discussion avec les fonctionnaires du ministère de l’Environnement et le ministre Benoît Charette.

Benoît Charette, ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.

«Je veux faire profiter la Ville de Gatineau de ma connaissance des programmes de subventions, je les connais pas mal et je pourrai en proposer très régulièrement, c’est la meilleure façon d’avancer rapidement», a-t-il expliqué aux membres de la commission. 

M. Bureau est d’avis que Gatineau a pris du retard, au cours des dernières années, en matière de lutte aux changements climatiques. La protection de la biodiversité et la lutte aux changements climatiques sont deux des cinq plus grands enjeux qui se dressent devant la Ville actuellement, selon lui. 

«Ce dossier n’aboutit pas assez vite», a mentionné la mairesse de Gatineau, France Bélisle, au sujet des actions prises par la Ville de Gatineau à l’ancien site d’enfouissement Cook.

Toujours rien au site Cook

Interpellée par un citoyen sur les actions prises par la Ville de Gatineau à l’ancien site d’enfouissement Cook, la mairesse Bélisle a de nouveau été dans l’obligation reconnaître, la semaine dernière, que «ce dossier n’aboutit pas assez vite» à son goût. 

Le Droit avait révélé, en pleine campagne électorale, l’automne dernier, que l’ancien site fermé en 1992 émettait près de 30 000 tonnes en équivalant Co2 par année en raison d’un système de captage des biogaz qui n’était plus efficace qu’à 20%. La Ville fermait les yeux sur cette situation depuis des années. Mme Bélisle avait qualifié la situation de «désastre environnemental» et de «symbole de l’inaction d’Action Gatineau au cours des dernières années». La situation du site Cook devait être une priorité dès son arrivée en poste. 

«On a fait beaucoup de choses depuis mon arrivée à la mairie en novembre, a expliqué la mairesse. Il y a eu beaucoup de discussions et échanges avec l’administration. Il y a plusieurs éléments que je ne peux pas partager parce qu’il y a des négociations en cours avec un tiers. On a aussi fait des validations légales. On a fait des demandes de subventions pour en arriver à une solution et on est en attente. Je partage les préoccupations quant au site Cook. Je trouve que c’est un dossier qui n’aboutit pas assez vite. C’est un dossier complexe sur lequel je me penche de façon quasi hebdomadaire.» 

Un rapport sur le système de captation déposé à la Ville de Gatineau, au début 2020, et évoqué l’automne dernier par l’ancien président du comité exécutif, Cédric Tessier, évaluait à environ 2 millions de dollars le coût des travaux pour une remise aux normes du système de captage. 

Cédric Tessier, ancien président du comité exécutif.

En janvier dernier, la mairesse Bélisle affirmait que l’administration était encore à la recherche de réponses pour chiffrer les coûts. Le Plan climat adopté par le conseil municipal, juste avant les élections, propose de capter et valoriser les biogaz du site Cook. La mesure est estimée à environ 5 millions de dollars. Mme Bélisle affirmait en début d’année avoir bon espoir de régler ce dossier en 2022.