Itinéraire technique
En grandes cultures, la gamme de biosolutions s’étoffe

Les biosolutions en grandes cultures permettent de réduire les IFT tout au long de l'itinéraire technique. (©DR)
Les biosolutions en grandes cultures permettent de réduire les IFT tout au long de l'itinéraire technique. (©DR)

Les produits de biocontrôle font de plus en plus parler. Et pour cause ! L’offre s’étoffe, portée par l’arrivée de produits efficaces et simples d’utilisation. Les grandes cultures profitent aussi de cette dynamique. La validation de ces solutions, par les instituts techniques et les distributeurs, via de nombreux essais, assoit la pertinence de les intégrer dans les conduites culturales, notamment pour protéger les plantes.

Les agriculteurs ne s’y trompent pas. Si pour eux, le premier objectif avec les biosolutions est de respecter au mieux l’environnement en utilisant de moins en moins les produits chimiques classiques, l’enjeu est aussi de diminuer les Indices de fréquence de traitement (IFT). De Sangosse a d’ailleurs fait le calcul : en intégrant les biosolutions de sa gamme à un programme de protection, il est possible d’abaisser l’IFT de 2 à 3 en blé, en orge et en pommes de terre ; de 2 en maïs ; de 1,5 en colza et de 1 à 1,3 en betterave.

La clé du succès : combiner

Comment intégrer les biosolutions au sein d’un programme ? Selon Marie Aubelé, chef marché grandes cultures De Sangosse : « L’idée n’est pas d’oublier les pratiques passées, mais de combiner, d’associer pour maximiser l’intérêt et l’efficacité de chaque spécialité : qu’elle soit issue des gammes de produits phytosanitaires conventionnels ou de biocontrôle, de biostimulants ou encore d'adjuvants. Le tout, ajoute-t-elle, sans oublier la mise en place de bonnes pratiques agronomiques comme l’alternance des cultures ou l’allongement des rotations pour limiter la pression des ravageurs ainsi que l’utilisation d’OAD lorsqu’ils existent. »

Cependant, qu’il s’agisse de sécuriser l’implantation et la levée des plantes, d’optimiser leur croissance, de les protéger contre les attaques de ravageurs ou de maladies, ou de les aider à lutter contre différents stress, les biosolutions répondent présentes. Désormais, grâce à la multiplication des spécialités autorisées sur le marché, pour chaque objectif, une solution.

Des solutions en blé, en pommes de terre...

En blé par exemple, les anti-limaces à base de phosphate de fer peuvent aisément, et efficacement, remplacer les spécialités à base de métaldéhyde. Déjà, en combinant les deux matières actives – biocontrôle et conventionnel -, il est possible de réduire de 4 à 7 fois la quantité de métaldéhyde utilisée. Sans oublier que le phosphate de fer ne fait l’objet d’aucune contrainte de stockage, contrairement à l’anti-limace traditionnel. Un atout de plus pour la biosolution ! Les alternatives existent aussi pour maîtriser la septoriose du blé ou le mildiou de la pomme de terre. Marie Aubelé témoigne d’ailleurs d’essais qui montrent que « des programmes fongicides 100 % biocontrôle, sur des variétés plus tolérantes à la septoriose, affichent une efficacité et obtiennent des rendements équivalents aux références 100 % chimiques ». Une stratégie qui pourrait donc se déployer dans un avenir proche. La chef marché poursuit : « un produit de biocontrôle associé, en T2, à un fongicide partenaire à pleine dose, accroît le rendement du blé jusqu’à 5 q/ha. Avec un fongicide à dose réduite, il permet de préserver le rendement tout en abaissant l’IFT. »

De plus, alterner les modes d’action, c’est aussi prévenir l’apparition de nouvelles résistances avec les produits phytosanitaires conventionnels. Et puis, ne l’oubliez pas, certains cahiers des charges industriels prônent le recours à des biosolutions, pour remplacer dès que possible les produits de protection des cultures classiques. Un atout commercial à ne pas négliger.

Article réalisé par Terre-net Factory et proposé par De Sangosse.

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