ous unis contre le mildiou. Tel est l’objectif du plan mildiou que lance le vignoble de Bordeaux ce 22 mars. Porté par le CIVB (Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux), ce plan doté d’un budget de 500 000 € pour 2023, se décline en trois axes.
Le premier est le renforcement de la R&D dédiée à la lutte contre le mildiou. Cela se traduira par le lancement d’un appel à manifestation d’intérêt (AMI) à la fin du mois. Parmi les priorités : mieux appréhender la biologie du mildiou, notamment son cycle sexué ; les méthodes alternatives ; le biocontrôle ; l’amélioration des connaissances sur le cuivre (tenue au lessivage, intérêt des adjuvants pour renforcer l’efficacité, alternatives…) ; l’amélioration des OAD (outils d’aide à la décision) ; le suivi du comportement des variétés résistantes… Les projets retenus seront validés en septembre pour une mise en œuvre en 2024. Deuxième axe de travail la mise en place d’essais participatifs dès cette année sur trois thématiques : les phosphites, l’intérêt des adjuvants et l’impact des couverts végétaux. L’idée est de « massifier » les essais, grâce à des protocoles simples et communs à tous les viticulteurs qui se porteront volontaires. Troisième axe : la communication et le partage des informations techniques via la diffusion de fiches techniques, l’organisation de séminaires et de webinaires…
Pourquoi un tel plan ? En 2018, 2020 et 2021, les vignerons ont bataillé contre le parasite qui a été particulièrement virulent. « Est-ce que le mildiou se développe de manière plus importante, l’avenir le dira. », a indiqué Laurent Charlier, des services techniques du CIVB qui a présenté ce plan avec sa collègue Caroline Prêtet, ce 22 mars lors d’un webinaire. Ce qui est sûr c’est que la filière est confrontée à des années où la pression du mildiou est plus marquée. Et ce, dans un contexte où il y a moins en moins de solutions, de moins en moins de matières actives efficaces et disponibles. Le tout dans un environnement où un nombre croissant de vignerons s’engagent dans des démarches de développement durable avec un recours plus fréquent au biocontrôle et au cuivre.
« Nous sommes passés d’une situation où le mildiou était un problème ponctuel que l’on pouvait gérer, à une situation où l’on doit vivre avec en essayant de le maîtriser le mieux possible », a insisté Laurent Charlier qui invite un maximum d’acteurs de la filière bordelaise à s’engager dans ce plan.