Le 23 juin 2022, IBMA France, association des entreprises de produits de biocontrôle, a présenté son baromètre du biocontrôle pour l’année 2021.

 

Avec une progression de 16,1 % de chiffre d’affaires sur un an, le biocontrôle représente 13 % du marché des produits phytosanitaires en France en 2021 : « une dynamique positive qui nous conforte dans notre objectif de dépasser le cap des 30 % en 2030 », souligne Céline Barthet, présidente de l’association.

 

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Progression en part de marché

Sur le chiffre d’affaires des adhérents d’IBMA uniquement (qui représentent 90 % du marché du biocontrôle), les substances naturelles ont progressé de 26 % en un an. Les macro-organismes sont en légère augmentation (+2 %), tandis que les micro-organismes et les médiateurs chimiques diminuent de quelque peu (–3,9 et –5,9 %).

 

Vis-à-vis des produits conventionnels, on assiste à « une belle remontée des fongicides en part de marché », poursuit Céline Barthet : ils passent en effet de 13 % en 2020 à 19,5 % en 2021. Les insecticides et molluscicides progressent de quelques points (38 contre 37 % et 29 contre 26 %), tandis que les herbicides restent stables et minoritaires (3 %) : « Ce sont un des parents pauvres du biocontrôle », relève le directeur général d’IBMA France, Denis Longevialle.

Besoin d’information et de formation

En plus de ce baromètre sur les ventes, IBMA a reconduit son enquête chez les agriculteurs et obtenu 350 réponses. Il en ressort les principaux enseignements suivant :

  • Une progression de la notoriété du biocontrôle : 85 % des répondants disent connaître le biocontrôle, contre 77 % en 2018 ;
  • Une utilisation qui progresse aussi bien en conventionnel qu’en agriculture biologique et sur l’ensemble des filières (grandes cultures, viticulture, arboriculture…) ;
  • Des perspectives d’utilisation du biocontrôle positives chez les utilisateurs actuels et les autres ;
  • Des situations contrastées en matière d’accompagnement par les fournisseurs : la séparation du conseil et de la vente pourrait être, selon IBMA, un frein supplémentaire ;
  • Tous types de production confondus, environ un agriculteur sur deux exprime un besoin d’information et de formation sur le biocontrôle.

 

Sur ce dernier point, IBMA porte un programme de formations prévu d’ici à la fin de 2022 et pour les trois années à venir, accessible à tous. Quant au projet de règlement européen SUR (règlement sur l’utilisation durable des pesticides) publié hier, l’association s’est dite satisfaite de la définition du biocontrôle proposée : « C’est plutôt encourageant », ajoute Céline Barthet.